La Longine

La Longine
La Longine
La Longine dans son territoire montagneux
en décembre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Lure
Intercommunalité Communauté de communes des mille étangs
Maire
Mandat
Jean-Luc Jeudy
2020-2026
Code postal 70310
Code commune 70308
Démographie
Population
municipale
205 hab. (2021 en diminution de 10,87 % par rapport à 2015)
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 53′ 04″ nord, 6° 35′ 29″ est
Altitude Min. 395 m
Max. 770 m
Superficie 12,4 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Luxeuil-les-Bains
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mélisey
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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La Longine
Liens
Site web cc-1000etangs.fr/la-longine.htm

La Longine est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle est constituée d'un bourg central et de 15 écarts ou hameaux : Bussomagny, Claude Lemaire, Devant Roncey, En Blaisot, Ez-No, La Croslière, La Grange, La Nouotte, La Roche au Pic, Le Fays, Le Pont de la Scie, Les Gouttes, Les Grandes Fontaines, Les Roches et Neupré.

Géographie[edit | edit source]

Communes limitrophes[edit | edit source]


Hydrographie[edit | edit source]

Le Breuchin au sud-est de la commune coule d'est en ouest et reçoit plusieurs ruisseaux venus du nord.

Le Breuchin à La Longine.

Géologie[edit | edit source]

Dépôts glaciaires.

Alluvions modernes dans le cours de la rivière et à l'emplacement du village ; tourbières, grès bigarré à l'emplacement des bois au nord-ouest et à l'ouest. Roches éruptives granulite au nord, à l'emplacement du hameau de Croslière, granite à amphibole des ballons au sud-est sur les pentes de la vallée ; granite gris porphyroïde sur le reste[réf. nécessaire].

Climat[edit | edit source]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Vosges »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 844 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 10,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Val-D Ajol », sur la commune du Val-d'Ajol à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 575,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[edit | edit source]

Typologie[edit | edit source]

La Longine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxeuil-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 41 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[edit | edit source]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,8 %), zones agricoles hétérogènes (22 %), prairies (14,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[edit | edit source]

À côté des activités agricoles traditionnelles, la commune a dû sa prospérité au tissage et à la filature qui avait été établie au milieu du siècle dernier.

Trois centrales hydroélectriques implantées progressivement à la fin du XIXe siècle alimentées par des conduites forcées depuis le ruisseau de la Croislière, affluent du Breuchin et dont les turbines datent des années 1930 alimentaient le village avant son raccordement au réseau d'EDF jusqu'en 1985. Les installations ont été remises en service après rénovation et changement des turbines en 2013 et produisent en moyenne 1 500 000 kWh par an[14],[15].

Politique et administration[edit | edit source]

Carte départementale représentant en rouge la Communauté de communes des 1000 étangs.

Rattachements administratifs et électoraux[edit | edit source]

La commune fait partie de l'arrondissement de Lure du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la deuxième circonscription de la Haute-Saône.

La commune faisait partie depuis 1793 du canton de Faucogney-et-la-Mer[16]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Mélisey.

Intercommunalité[edit | edit source]

La commune fait partie de la communauté de communes des mille étangs créée fin 2002.

Liste des maires[edit | edit source]

Mairie de La Longine.
Liste des maires successifs[17]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  1983 Carlos Dorget Rad.Soc. Industriel de tissage
1983 1995 Michel Raimbault DvD Directeur d'usine
Les données manquantes sont à compléter.
1995 2001 Joelle Abscheidt   Dentiste
2001 réélu en 2008, 2014 et 2020 [18],[19] Jean-Luc Jeudy S.E. Exploitant agricole

Démographie[edit | edit source]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

En 2021, la commune comptait 205 habitants[Note 4], en diminution de 10,87 % par rapport à 2015 (Haute-Saône : −1,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
630604615699679733772744744
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
660744664760748689616639624
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
643671694677690699710695763
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
718673665569340278256240227
2021 - - - - - - - -
205--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[edit | edit source]

Depuis le milieu du XIXe siècle jusqu'en 1987, la principale activité industrielle était dans le tissage qui profitait d'un moulin à eau[23].

La dernière entreprise a fermé en 1987, remplacée par la fabrication de meubles[24] et de tiges filetées[25].

L'économie de la commune est essentiellement agricole.

Culture locale et patrimoine[edit | edit source]

Lieux et monuments[edit | edit source]

  • Croix monumentale à La Longine
    Au centre du village se trouve une croix monumentale du XVIe siècle classée à l'inventaire des Monuments Historiques depuis 1993 ; sur le fût supportant le crucifix et la vierge, entourés de saints, sont sculptées quatre statues d'apôtres[26]: Saint Pierre tenant les clefs et le livre, Saint André avec sa croix, Saint Jacques en pèlerin tenant son pommeau et Saint Paul avec une épée.
  • À la Longine-le-Haut, calvaire sculpté d'un ostensoir (I.F. Daval 1724).
  • Nombreuses vallées quelquefois très encaissées.
  • Anciennes installations industrielles[27].
  • La chapelle de la Longine, rachetée en 2013 par la commune à l'archevêché afin de la rénover[28]
  • Le Fahys au sud-est.

Personnalités liées à la commune[edit | edit source]

  • Jules Dorget, né le à Norroy-sur-Vair (Vosges) de Quentin Dorget, vigneron et Agnès Pillot, couturière, mort le à La Longine, fondateur des Tissages Dorget en 1865.
  • Carlos Dorget, né en 1865, décédé subitement à La Longine le 30 mai 1934. Officier de la Légion d'honneur en 1927.
  • Carlos Louis Dorget, ancien maire et directeur des filatures et tissages Dorget, décédé le 3 mars 1987, inhumé à Bascous (Gers).
  • Marie-Olivier Galmiche (1882 - 1969), intendant général de 1re classe[29],[30],[31].
  • Marcel Donjon, né le 9 octobre 1891 à Esboz-Brest (Haute-Saône) et mort le 8 avril 1960 à Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône).
    Marcel DONJON
    Normalien de l'EN de Vesoul en Haute-Saône, il fait toute sa carrière en Haute-Saône (à l'exception de la période de la Seconde Guerre Mondiale où il enseignera en Auvergne) et pour la plus grande part à La Longine. Parallèlement, il écrit plusieurs livres : deux romans "Geneviève Desforêts, Institutrice de Village"[32], et "Le Grand Faraud", édités en 1924 et 1925 par "Les cahiers du sud", éditeur à Marseille, "Les Baisers, fantaisies et tableautins", édité en 1927 à compte d'auteur, et "Les Caresses", édité en 1937 à compte d'auteur ; ces deux derniers livres sont illustrés par Georges Fréset (1894-1975). Passionné d'histoire, Marcel Donjon donne des articles aux revues régionalistes et écrit "De Luxovium à Luxeuil-les-Bains, la Cité aux vingt siècles d'histoire" publié en 1948 puis 1956 (Imprimerie P. Valot de Luxeuil-les-Bains), préfacé et illustré par Jules Adler (1865-1952). Enfin il rénove avec Louis Coffe le Musée Archéologique de Luxeuil-les-Bains devenu depuis le Musée de la Tour des Echevins. La ville de Luxeuil-les-Bains a donné le nom Marcel Donjon à l'une de ses rues[33].
  • Michel Raimbault, né le à Château-Gontier dans la Mayenne. Après des études d'ingénieur de 1947 à 1949 à l'Ecole de filature d'Epinal (Vosges), 2 postes de Directeur d'usine de tissage aux Ets Germain à Ventron (Vosges) et aux Ets Zeller à Oberbruck (Haut-Rhin), il occupe à partir de 1954 et jusqu'à sa retraite, le poste de Directeur des usines de tissage et filage DORGET à La Longine (Haute-Saône). Parallèlement, il sera élu Maire de la Commune de La Longine de 1983 à 1995[34].

Voir aussi[edit | edit source]

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Articles connexes[edit | edit source]

Liens externes[edit | edit source]

Notes et références[edit | edit source]

Notes[edit | edit source]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[edit | edit source]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[edit | edit source]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre La Longine et Le Val-d'Ajol », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Val-D Ajol », sur la commune du Val-d'Ajol - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Val-D Ajol », sur la commune du Val-d'Ajol - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxeuil-les-Bains », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Marine Wernimont, « L’électricité à la source : Les Centrales de La Longine ont ouvert leurs portes aux visiteurs mercredi », L'Est républicain,‎ (lire en ligne).
  15. « Centrale hydroélectrique », notice no IA70000119, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  16. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. « Les maires de Longine (La) », sur francegenweb.org (consulté le ).
  18. Préfecture de Haute-Saône, Liste des communes de Haute-Saône, consultée le 18 juillet 2013
  19. « Liste des maires de la Haute-Saône » [PDF], Liste des maires de la Haute-Saône et des présidents de communautés de communes, Préfecture de la Haute-Saône, (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Michel Chevalier, Villes et industries de Franche-Comté, Presses Universitaires de Franche-Comté, (lire en ligne), Page 97 : La société de production, qui emploie 300 personnes, comprend une filature, un tissage et une usine de déchets, corderie, fileterie.
  24. « Gaio - Fabrication de cuisines sur mesures depuis 1930 », sur tige-filetee.com (consulté le ).
  25. « Société Européenne de Construction », sur tige-filetee.com (consulté le ).
  26. « Croix monumentale », notice no PA00102304, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. « Tissage de coton Dorget dit tissage du Haut, actuellement maison et centrale hydroélectrique », notice no IA70000118, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « La chapelle cédée à la commune », L'Est républicain,‎ (lire en ligne).
  29. Henri Queuille, Journal de guerre : 7 septembre 1939-8 juin 1940, Presses Univ. Limoges, , 376 p. (ISBN 978-2-910016-03-6, lire en ligne).
  30. Journal officiel de la République française, (lire en ligne).
  31. « Filature et tissage de coton Dorget (usine du Bas), actuellement usine de meubles Gaïo et tréfilerie de la Société Européenne de Construction (SEC) », notice no IA70000117, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  32. Prix Pro Arte 1924
  33. Note municipale signée de Bernard Marguet et datée du 19/02/2015).
  34. Discours prononcé le 17 juillet 1983 par M. Raimbault à l'occasion du départ à la retraite de C.L. Dorget et retraçant l'histoire de l'entreprise, depuis le XIXème siècle, déposé aux Archives Départementales de la Haute-Saône en janvier 2021.